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    Le patrimoine

    Une richesse pour la commune

    Chapelle de Christ

    Chapelle du XVIème siècle restaurée à partir de 1998.

    Tombée en ruines, la chapelle du XVIème siècle a été reconstruite à partir de 1998, grâce à une association : un travail exemplaire de restauration des murs, de la charpente, du toit.

    1 - La chapelle de Christ et ses restaurations.

     Construction durant la seconde moitié du XVIème siècle.

    Restaurations en 1600 et 1700.

    1945 : la chapelle ne sert plus au culte.

    1946 : les vitraux sont brisés pour la deuxième fois.

    1947 : la toiture est en partie détruite.

    1958 : les murs s'écroulent.

    1998 : une troupe de scouts débroussaille le placître.

    1999 : création de l'association « Les amis de la chapelle de Christ ».

    2001 : l'association gagne le 1er prix du concours « Sauvez un trésor près de chez vous ».

    2003 : étude de faisabilité : coût de la restauration évalué à 600 000 euros.

    2005/2006 : reconstruction des murs.

    2008 : mise en place de la nouvelle charpente.

    2009 : couverture en ardoises de Locquirec.

    2012 : installation des nouvelles portes.

    2013 : pose des vitraux.

    2018/2019 : réfection du dallage.

    2019 : enduits en terre et badigeon, travaux financés par la commune et Morlaix-communauté.

    Juillet 2019 : la chapelle, restaurée, accueille l'exposition annuelle des Peintres du Triskel mais aussi des concerts, en particulier de l'association Son Ar Mein.

    2 - Les derniers travaux de restauration.

    Fidèle à l'esprit qui anime la restauration de la chapelle de Christ, Léo Goas, l'architecte qui suit les travaux depuis le début, a souhaité que soient réalisés, sur la face interne des murs, des enduits à l'ancienne, c'est-à-dire à base d'argile. Et comme autrefois, il s'agissait d'utiliser de préférence des matériaux locaux.

    Les quinze premiers jours d'avril 2019, sous la houlette de Nicolas Gourvil et Thomas Bozec, de l'entreprise Ty-Mein et Dominique Baffou, de l'association Tiez Breiz, des équipes de bénévoles se sont relayées, aidées de professionnels, pour apprendre la technique de l'enduit à l'ancienne.

    Première étape : la préparation de l'enduit.

    Tout d'abord, il faut choisir l'argile. On repère aisément les endroits argileux : après une averse, l'eau stagne. Humide, elle doit rester souple ; sèche, elle devient très dure. L'argile utilisé à la chapelle provient de la ferme voisine d'Alain Scouarnec.

    L'argile est ensuite baignée dans des bacs remplis d'eau pendant quelques jours puis tamisée afin d'être débarrassée de ses impuretés et ce jusqu'à l'obtention de la granulation souhaitée. En effet, la granulation sera plus ou moins fine selon l'usage, extérieur ou intérieur, et l'aspect recherché, plus ou moins lisse.

    L'argile est alors malaxée avec de la paille finement coupée qui vient de chez.... ?, à raison de 21 volumes de paille pour 12 de terre, dans le cas de la chapelle. Le mélange est gorgé d'eau pendant 24 heures.

    La dernière étape de préparation consiste à ajouter à l'argile un liquide fermenté à base de blé ou de maïs d'ensilage ou encore de riz gluant comme cela a été utilisé pour la construction de la muraille de Chine. Ce ferment est essentiel pour assurer la solidité de l'enduit en créant une sorte de filet microscopique qui lie entre eux les différents éléments.

    Deuxième étape : la pose de l'enduit.

    Avant la pose de l'enduit, l'entreprise Trégor Sablage de Ploulec'h a nettoyé les pierres d'encadrement.

    Une première couche est posée pour combler les interstices entre les pierres et doit laisser apparaître le relief des pierres. La deuxième couche, plus fine, est légèrement lissée suivant le rendu souhaité. Afin de retrouver l'aspect originel, l'enduit est posé en évitant de mettre en valeur la bordure des pierres d'encadrement des portes et des fenêtres. Au contraire, l'enduit recouvre en partie ces pierres afin d'obtenir une aspect plat et régulier. Lorsque la pose se fait sans brutalité, on dit que l'enduit est amoureux !

    Dernière étape : le badigeon.

    Le badigeon est un mélange de chaux et d'argile.

    La chaux est une chaux vive en poudre (chaux agricole) qui est éteinte à l'eau pour donner une pâte dite chaux grasse, plus collante et lumineuse.

    Après une période de séchage de deux mois environ, trois passes bien épaisses de badigeon seront nécessaires pour achever le travail. Là encore, pour rester fidèle à la tradition, le badigeon n'est pas coloré, il reste blanc et est passé sur tous les murs y compris sur les pierres d'encadrement des portes et des fenêtres. En effet, la teinte ocrée de certains badigeons que l'on trouve dans certaines chapelles, a été utilisée à une date postérieure à celle de la construction de la chapelle.

    La restauration de la chapelle de Christ est exemplaire à bien des égards : par la mobilisation de la population et de la mairie qui ont soutenu le projet, par la qualité des dossiers présentés qui ont permis l'obtention de prix et de subventions importantes, par le soutien de mécènes pour leurs aides substantielles, par le dévouement des bénévoles qui ont permis, par leurs interventions, de faire baisser les coûts, enfin par la qualité de l'ouvrage qui, grâce à la rigueur professionnelle de Léo Goas, a permis à la chapelle de retrouver son élégance et son charme des origines. Désormais la chapelle peut commencer une nouvelle vie, à animer avec expositions, réunions, concerts...

     

    Visiter la chapelle

    • Juillet et août : ouverture de 14 h à 18 h et sur demande (voir panneau à l'entrée du site).
    • Septembre à juin : ouverture sur demande (voir panneau à l'entrée du site).

    Ouverture au public
    Lundi au vendredi 8 h 30 – 12 h 00 et 13 h 30 - 17 h
    Samedi 9 h – 12 h
    Agence postale (Lundi à samedi) 9 h - 12 h
    Urgences
    Samu, Smur 15
    Pompiers 18 / 112
    Gendarmerie 17
    Sauvetage en mer 02 98 89 31 31